C’est un outil puissant utilisé par toutes les médecines traditionnelles. La pharmacopée puise dans toutes les substances qu’elles soient végétales, minérales et animales. Toutefois les substances animales sont aujourd’hui remplaçée par des plantes en plus gros dosage, en réponse aux différents abus fait sur la faune, notamment des animaux en voie de disparition…
La médecine traditionnelle Chinoise voit le lien entre l’Homme et la Nature essentiel, et par extension le respect de l’équilibre naturel capitale, difficile de ne pas être écologiste, malgré les abus de personnes mal intentionnées.
Les origines de la pharmacopée chinoise remonterai à un empereur légendaire, Shen Nong, le Divin Laboureur, empereur légendaire (2739-2697 av. JC), dit le Grand Herboriste. Il procédait tous les jours à l'étude exhaustive des plantes dans leur milieu naturel. « Il goûte par jour 100 herbes et s’intoxique 70 fois dans la journée. ». Il goûte lui-même pour connaître les saveurs et découvrir les toxicités des plantes. Ce qui lui aurait permis d’en déterminer la saveur, la nature, l’action sur le Qi, le tropisme…
Le premier livre de pharmacopée traditionnelle chinoise Shen Nong Ben Cao Jing (Traité des herbes médicinales de Shen Nong), -200 av. JC, recense 365 remèdes dont 200 à 250 sont encore utilisés de nos jours. Les différentes substances utilisées dans celle-ci dépendent toute à la fois de leurs provenances, le moment de leurs prélèvements, leurs conservations, la partie utilisée et surtout leurs modes de préparation, ce qui en fait une pharmacopée difficile à maîtriser, d’autant plus qu’une formule présente couramment plusieurs plantes, avec des dosages bien précis suivant les personnes traitées.
La pharmacopée chinoise demande ainsi une grande maîtrise de la multitude de possibilités qu’elle offre.
Effectivement, au sein des cercles familiaux, on se soigne avec des substances connues de la pharmacopée, tirée de son environnement, en respectant l’esprit bien particulier de celle-ci : on soigne le feu, le vent, la chaleur, la stase par exemple, respect que l’on doit à une tradition bien enchâssée dans la culture chinoise. On peut y trouver très facilement des analogies avec nos vieux remèdes de grand-mère, mais aussi, parfois, se rendre compte qu’une substance que l’on utilisait habituellement n’est pas parfaitement adaptée dans toutes les situations. Voilà ce qui fait de ces remèdes un outil très intéressant.